Les jours ont perdu leurs couleurs
Depuis que l’amour nous fait peur
Je me sens triste et sans saveur
Quand la distance sépare nos cœurs
A te penser si fort en ma conscience
Je néglige tout ce qui fait mon existence
En l’espace commun de nos présences
Se noue tragique ailleurs de notre absence
La mélodie s’achève en refrain monotone
Fatiguée par le doute qui s’installe et résonne
Jouer un autre air : je n’y suis pour personne
J’entends seule ta musique et le chant des fantômes
Et pourtant cet amour, je le veux, je le clame
Haut et fort comme celui qui reconstruit mon âme
Et d’aucune façon mon esprit ne se damne
Lorsqu’à corps et à cri je te réclame
Le chemin vers l’autel d’une destinée claire
Aux saveurs délectables d’une vie qui s’éclaire
Et m’éveille en chansons rédigées sur tes airs
Se dessine sous nos pas à l’abri des chimères
Un avenir diapré des habits du sens retrouvé
Donne à nos appétits d’enfants affamés
La couleur infinie de ton nom au mien associé
Quand l’un l’autre attend jamais cœur courroucé
Chassons loin nos démences qui conduisent aux supplices
Mêlons nos compétences à traquer les délices
D’une vie qui balance de joies en sacrifices
Tu es ma récompense, je suis ta rédemptrice