Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
13 décembre 2007 4 13 /12 /décembre /2007 14:14
 

Des pages de bonheur d'écriture dans l'écriture avec « Matériaux bruts », de la précision encyclopédique qui en devient poétique avec « La femme de pierre », un voyage intime et cosmique à l'orée d'une vie de couple avec « Le ruban rose », un scénario à suspence au service de l'art et de la vie avec « L'art corporel », un clin d'oeil à l'Histoire qui se mêle aux légendes avec « La chose dans la forêt », ... et oui il n'y a que cinq contes dans ce livre ... dommage ...


A.S.Byatt nous embarque dans un monde semi-étrange aux frontières du réel et nous la suivons sans hésiter. La précision et la logique de ses descriptions mettent en branle nos références. La floraison des détails nous submerge pour mieux nous emporter dans un délire plein de sagesse.


A lire sans modération.


Partager cet article
Repost0
13 décembre 2007 4 13 /12 /décembre /2007 14:11
 

Malgré le thème éculé et ressassé de ce roman qui décrit une histoire d'amour entre un célibataire apparemment aguerri et une femme mariée dépitée à la vie insipide, je suis souvent entrée en résonnance avec l'extrême sensibilité, l'émotion éternelle véhiculées par les mots légers et profonds de Philippe Vilain.

La lente agonie de cet amour que l'on croit superficiel se transforme en révélation pour aboutir en une philosophie de vie.

Un petit livre (par le nombre de pages) rempli de sincérité.


Partager cet article
Repost0
13 décembre 2007 4 13 /12 /décembre /2007 14:08
 

Zeruya Shalev, en véritable horlogère et ethnographe de l'âme humaine, nous offre un livre remarquable, à l'écriture fine, imagée, intelligente et nous transporte dans le plus fabuleux des pays, celui de la vie intérieure, pour en comprendre l'infinitude et la complexité.


L'héroïne est attachante parce qu 'elle souffre, parce que sa sensibilité de femme et de mère , mise à rude épreuve, la fait tergiverser, comme une bête aveuglée et affolée qui se cognerait aux paroies d'un tunnel sans fin.


Au décompte des pages, je me suis dit « Bon, armons-nous de courage ! », mais les premières phrases ont eu raison de mon appréhension et c'est avec ravissement que je surfai sur les vagues d'émotion, dans les méandres de cette socio-psychologie du détail.


Partager cet article
Repost0
13 décembre 2007 4 13 /12 /décembre /2007 14:05
 

Malgré une immersion ralentie par une destructuration du récit, des répétitions, obsédantes comme la volonté de comprendre le sens profond de l'amour pour P.O.E., des paragraphes dissociés, des images parfois ambiguës ou gênantes, je me suis laissée prendre à cette épopée de l'amour distillée en trois partie à la tension dramatique exponentielle.


Du coup, les curiosités esthétiques du style de POE se muent en véritables soutiens du récit et viennent enrichir l'atmosphère à la fois folle, violente et désuète de ce début de XXème siècle où l'amour hors balisage, c'est à dire hors du cadre conjugal, signifie opprobe et isolement. Il faut être fou comme celles de La Salpétrière ou comme ces grandes scientifiques pour oser y croire, et encore davantage comme POE, pour oser l'écrire ...


Une tragédie de l'amour écrite par un doux dingue avec de grands moments de génie : merci Monsieur POE.


Partager cet article
Repost0
13 décembre 2007 4 13 /12 /décembre /2007 13:57
 


Une héroïne froide et lisse, complètement paumée dans un monde glauque, violent, plein de turpitudes, des seconds rôles peu engageants, souvent ambivalents, un climat tranquillement malsain constituent les ingrédients de « American Darling ».


Une écriture précise dans les détails, soignée, copieuse, abondante, voire pléthorique. Un style et un récit bien léchés à la manière d'un grand film américain.


Un livre brillant par sa documentation et courageux par son sujet qui m'a beaucoup intéressée d'un point de vue socio-politique mais ne m'a pas émue littérairement, cependant, sous le règne politiquement indécent de G.W. Bush, ce livre reste une gageure, un exploit de résistance avec des mots qui, une fois de plus, défient les armes et la barbarie en dénonçant les calamités de la soi-disant plus grande puissance mondiale.


Chapeau bas !


Partager cet article
Repost0
13 décembre 2007 4 13 /12 /décembre /2007 13:24
 

Hwang Sok-Yong nous fait partager la vie de quelques résistants au totalitarisme libéral de la Corée du sud. Son écriture simple, élégante, légère, poétique comme une envolée de moineaux sous le clair soleil du printemps, son style magnifique, son sens de la narration, ses personnages si attachants par leur humanité, donnent à ce livre une force incroyable d'amour, de connivence, de beauté d'âme qui nous rend meilleurs. Survivre c'est vivre l'instant présent même dans la pire des situations.

Le vieux jardin est ce lieu exempt de toute Histoire où se passe une histoire, intime, particulière et tellement universelle, ce paradis où vécurent à peine six mois les deux héros dans l'amour et la plénitude, résumé ainsi : « une journée où il ne se passe rien est sans doute ce que l'homme peut rêver de mieux ».

Ce roman historique, politique, philosophique, spirituel, s'appuie aussi sur une sorte d'ethnologie culinaire ; les repas rythment le récit en apportant énergie et salut.

Un pur chef d'oeuvre de la littérature humaniste plus que jamais d'actualité à l'heure où les valeurs de progrès perdent du terrain.


Partager cet article
Repost0